Base Fierces - NY city

Depuis combien de temps était-elle enfermée dans sa demeure? S'était-elle nourrit dans les derniers 48h au moins? Les gargouillis que produisaient son ventre lui confirmaient que non. Le reflet que lui renvoyait son miroir n'était pas joli, joli. Et reniflant, elle dut admettre qu'elle sentait la dompe et qu'il était plus que temps qu'elle se rase, aussi.

Le cliqueti d'un briquet se fit entendre. Elle tourna vivement la tête, l'oreille tendue, alerte. Rien. Elle se dépêcha de passer la tête dans l'embrasure de la porte pour observer le corridor. Rien non plus. Retournant à son analyse critique de sa situation, elle se passa de l'eau dans le visage pour tenter de se réveiller.

" You're so pathetic " L'entendit-elle lui dire, dégoûté. Sursautant, elle se tourna vivement une fois de plus. Rien. C'était officiel, elle n'avait plus toute sa tête.

AFJ n'était jamais réapparu depuis sa dernière visite et, pourtant, elle était complètement obsédée par l'idée de le revoir. Les cauchemars s'étaient enchaînés depuis des semaines, laissant un filet très mince entre le rêve et la réalité. Elle avait commencé à se parler toute seule, à l'entendre lui et, surtout, cette voix paternelle désagréable qui semblait être la conscience qu'elle n'avait plus depuis ses huit ans.

Une douche. Il fallait commencer par là. Ensuite, ce serait le temps de faire face à la réalité.

L'idée qui commençait à germer dans son esprit l'excitait. L'eau coulant contre son corps l'allumait. Doucement, au même rythme que les caresses qu'elle se prodiguait, elle reprenait enfin vie.

Il y avait trop de temps qui s'était écoulé depuis sa venue ici. L'heure de retourner à la " maison " avait sonné. Sauf, que cette fois, elle ne rentrerait pas seule...

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La Porshe 911 noire s'arrêta, les pneus crispant contre la chaussée. Ses yeux verts perçants l'observaient de son rétroviseur avancer dans sa direction. Comme à tous les matins depuis quelques jours, il faisait son Jogging avant de retourner chez lui se doucher et partir pour ses cours. Sauf qu'aujourd'hui, il devrait déroger de la routine qu'elle avait pu observer...

C'est lorsqu'il arriva dans son entrée qu'elle sortie de sa bagnole, claquant bruyamment sa portière avant de contourner l'engin pour s'appuyer contre son pare-chocs, radieuse.

Qu'elle donne ou non des frissons dans le dos, Allison avait vraiment quelque chose de surnaturel lorsqu'on l'observait. Et, c'était un contraste saisissant en comparaison de ce qu'elle avait l'air, quelques jours plus tôt!

Il la remarqua rapidement et eu évidemment le réflexe de rentrer chez lui illico. La Fierce lisait en lui de la peur, bien sûr, mais une sorte de colère sourde aussi ou était-ce de l'agacement? Peu importe, elle s'en fichait.

" Restes ici Holloway. Ça ne servirait à rien, j'ai la clef pour entrer!" Et en disant cela, elle lui montra la petite clef argent qui pendant à son doigt pour prouver ses dires.

" On va donc faire ça très court. Option un, tu prends une douche, tu ramasses deux, trois trucs de rechange et tu montes dans cette magnifique voiture. Ou, option deux, j'espère que tu aimes ce survêtement de sport et que tu tolères l'odeur de ta transpiration? Parce que tu devras l'endurer tout le long du trajet dans le coffre de cette bagnole alors que je t'aurai forcé à y entrer."

Le tout avait été dit avec un sourire splendide et un air joyeux, dans lequel, pourtant, on pouvait sentir toute la menace qui y grondait.

Et, pour joindre le geste à la parole, elle retourna s'installer au volant, parti le moteur qui rugit bruyamment, et lui lança, de la fenêtre: " T'as vingt minutes. Ensuite, je viens moi-même te chercher!" Et avant même qu'il puisse dire quoique ce soit, elle monta le volume de la radio, baissa son siège et s'installa confortablement.

Lance n'était pas stupide. Et bien que l'idée d'aller le chercher, nu, dans sa douche, l'aurait d'autant plus réjouie, elle savait qu'il monterait de lui-même dans sa Porshe.

Elle en était plus que convaincue pour la simple et bonne raison qu'il y avait en lui un sentiment encore plus fort que la peur: se besoin viscéral de savoir. Tout humain se respectant avait cette ultime besoin d'appartenir à quelque chose. Et le beau Firebrider n'y faisait pas exception.

Dix-huit minutes s'étaient écoulées. Elle soupira, ouvrit le coffre de sa voiture et s'apprêtait à sortir lorsqu'elle entendit la porte d'entrée ouvrir.

Bon garçon.

Elle alla lui ouvrir la portière côté passager, lui prit son sac qu'elle posa dans le coffre et se remis au volant.

" New-York time, Baby!"